Affaire n° 1 : L'affaire Heusèle




ARRAS.  Le 17 novembre 2008.

14h45. Jacques Heusèle quitte le cabinet d'assurance dont il est le propriétaire. l’agence Aviva Assurances est située rue Jeanne d'Arc. Il vient de faire part à sa secrétaire d'un rendez-vous à Valenciennes (à une heure d'Arras) et qu'il reviendra dans la soirée pour éteindre lui-même les ordinateurs et tirer les volets, comme à son habitude.  

15h30. Il a été filmé seul dans sa voitureau péage d’Hordain (à 22 km au sud de Valenciennes). Il a consulté sa messagerie, avant de fermer son téléphone.

20h. Nicole Heusèle, mère au foyer et fille de notaire, ainsi que ses deux fils, Alban, et Arnaud ont préparé la table du diner. Mr Heusèle a pour coutûme de ne jamais louper un repas avec sa famille et de prévenir en cas de retard. Les heures tournent et le père de famille ne rentre pas.

23h. Sans nouvelle et morte d'inquiétude, Mme Heusèle appelle les pompiers, la police pour signaler sa disparition.


 

Le lendemain de la disparition

ARRAS.  Le 18 novembre 2008.

8h30. La famille se rend au commissariat pour déposer une plainte pour "disparition inquiétante". Nicole Heusèle est brièvement interrogée. Pour la police, Jacques Heusèle, qui était averti de cette visite, aurait pris la poudre d'escampette pour éviter les ennuis.

sa femme et ses enfants se rendent alors à l'agence où ils tombent nez à nez sur trois inspecteurs de la compagnie d'assurances Aviva, venus pour un audit , dont Jacques Heusèle n'avait jamais fait mention, pour un trou dans les caisses de 150 000 euros.
Elle n'apprendra les faits que lors d’une réunion à l’agence, le 25 novembre 2008.

Nicole dira : « Nous ne savions rien de ce trou, ni à quelle date il remonte. Une semaine après la disparition, Aviva a racheté le portefeuille, et révoqué mon mari, qui n'était pas encore retrouvé. » (Source : "La Voix du Nord" du 15 juillet 2011).

Dans les jours qui suivent, Mme Heusèle sera a nouveau entendu par la police. « Le brigadier m'a passée à la moulinette : les fréquentations de mon mari, ses relations avec les élus, au Rotary Arras Vauban. Les rumeurs. Qu'il serait parti avec un homme, avec une femme, des prostitué(e)s, se dorer sous les cocotiers. Jacques avait horreur de la chaleur. J'ai été choquée par la méthode : nous pousser dans nos retranchements. Mais j'ai compris qu'il cherchait dans toutes les directions. » L'épouse est aussi interrogée par la brigade financière de Lille au sujet des prêts en cours.

La voiture de Jacques Heusèle



ERQUELINNES près de CHARLEROI. 19 novembre 2008.

Deux personnes signalent la présence d'un véhicule suspect sous un pont de la National 40, près d'une riviére. En Belgique, entre le village d'Erquillines et à 2 Km côté français de Jeumont, ville natale de Jacques Heusèle et où sont enterrés ses parents (d’anciens pharmaciens), un éclusier est interpellé par la présence de cette Mercedès 200 CDI et prévient la police belge. La berline est sur le chemin de halage en parallèle de la rivière, ce qui n'est pas la place naturelle pour garer sa voiture puisqu'il y a des places de parking qui sont perpendiculaire à la Sambre. Le proriétaire a pris soin de la fermer à clé. Une seconde personne, de l'autre côté de la frontière préviendra la police française. Selon l’éclusier, la berline verrouillée serait garée là depuis deux jours.

Dans la voiture, les policiers belges trouve une mallette contenant des dossiers d’assurances et une enveloppe kraft que Jacques Heusèle a toujours avec lui et qui contient d'habitude plusieurs centaines d'euros. Ils la retrouveront vide.

C'est la police française qui prévient Nicole Heusèle de la découverte de la voiture de son mari. Ils lui demande de venir chercher la voiture au plus vite car l'endroit est plutôt mal famé. Elle fera l'aller-retour avec son fils Alban dans l'après-midi, Après avoir été interrogé pendant 1h30 par la police belge.

La femme de Jacques Heusèle et sont fils sont venus avec des gants pour ne pas laisser leurs empreintes en ramenant le véhicule. Elle apprend alors qu'il n'y a pas eu de relevé d'empreinte et que les gants qu'elle a pris ne serviront pas à grand chose car les enquêteur et le garagiste ont eux-même déplacé la voiture sans prendre de précautions de ce type. La police française qui a prévenu Mme Heusèle n'est a aucun moment présente lors de la remise du véhicule.

Le jour même et ceux qui suivront, la police belge, pensant à un suicide par noyade, fera grâce à un petit sous-marin, un balayage sonar de la Sambre sur 5 km autour à partir du lieu de découverte de la voiture mais rivière est sondée sans résultat.

L'argent de Jacques Heusèle


En plus du trou de 150 000 euros dans les caisses de sa société, la famille de Jacques Heusèle découvre avec stupeur que celui-ci à contracter une douzaine d'emprunts auprès de plusieurs banques dans lesquelles il avait ouvert un compte, dont une banque en Belgique. Les sommes empruntées vont de 15 à 30 000 euros, hors le train de vie de la famille n'a pas changé.

La petite famille qui vit simplement avec 2500 euros par mois découvre que le salaire net du père de famille s'élevait à 5600 euros net après imposition.

Depuis 2003, l’assureur avait multiplié les solutions pour trouver de l’argent frais :

Le compte de sa belle-mère a été délesté de 40 000 euros.

Il avait également retiré 50 000 euros d'une assurance-vie appartenant à son épouse. Il a aussi, en imitant (très mal selon elle) la signature de sa femme, contracté une douzaine de prêts à la consomation, en la désignant co-emprunteuse à son insu pour un total de 150 000 euros et a ouvert neuf comptes en banque dont un en Belgique. Il devait rembourser 4500 euros par mois pour ces prêts.

20 000 euros en or et bijoux de famille ont disparu du coffre fort de la maison.

En tout, environ 300 000 euros ont disparu, sans laisser de trace, en seulement 4 ans.

Malgré tout, il faut noté que la famille avait avec l'argent en banque (environ 120 000 euros) et la propriété des murs de l'agence avait de quoi rembourser la société Aviva.

La Famille dépose plainte pour "détournement d'argent" dès les premiers jours de l'enquête. Sa femme dira : « De cet argent, nous n'avons jamais vu la couleur, raconte l'un de ses fils. Nous vivions sans faire de folies. » « Même pour repeindre la porte du garage, il hésitait à engager des fonds ». Son fils Alban n'est pas moins troublé. "Mon père n'a de toute évidence pas profité de cet argent, alors pour le compte de qui l'a-t-il détourné et qui l'a tué ? On ne connaîtra la vérité que grâce à l'historique de ses opérations financières, or le temps passe et les données bancaires ne sont disponibles que dix ans." (Source : Le Parisien du 24 avril 2012)

Aux yeux de sa famille, l'homme faisait très attention à la dépense. Pas de sports d'hiver - trop cher. Pas de travaux pour améliorer l'étanchéité de leur façade - trop coûteux. (Source :"l'Express" du 30 juin 2012). Pour les  dépenses du ménage, Nicole reçoit de l'argent en liquide.

La famille Heusèle a remarqué que certains retraits d’argent coïncidaient, à quelques jours près, avec des rendez-vous entre Jacques Heusèle et plusieurs personnalités de la vie politique d’Arras.

La découverte du corps

30 km en aval d'ERQUELINNES. 25 janvier 2009.



Près de deux mois après l'étrange disparition, deux bateliers belges sont intrigués par des bruits sourds qui frappent contre la coque de leur péniche découvre une chaussure affleure contre une péniche et dans l'eau le corps d'un homme en décomposition avancé. Ils appellent la police belge et le cadavre est sorti de l'eau.

L'homme porte un sac à dos lesté d'un haltère de 5 Kg. Jacques Heustèle ne savait pas nager, elle aurait pu l'aider à se noyer. Il porte toujours sa montre. Dans ces poches on retrouve les clés de sa voiture, 1,48 euro, les clés de chez lui, une carte Visa, son permis de conduire, son téléphone portable et un agenda détrempé sur lequel la page du 18 novembre, jour de sa disparition, a été arrachée. Aucune lettre d'adieu n'est retrouvée.

Si l'on considère, comme la police, qu'il s'est noyé sur le lieu de découverte de sa voiture, le corps a parcouru 35 km et franchi de 5 à 8 écluses, via les déversoirs qui sont placés le long de celles-ci, pour arriver à cette endroit de la Sambre.
Un médecin légiste est appelé. Il constate le décès. Après un seul examen externe du corps, il conclût rapidement au suicide, ne voyant aucune trace de violence sur la dépouille. Celle-ci est intègre, les vêtements sont en place. Seule blessure : une entaille au front.

Vie sociale de Jacques Heusèle


Âgé de 59 ans, l'homme retrouvée noyé est un notable respecté de la ville d'Arras. Les murs de l'agence qu'il dirige lui appartiennent. Son cabinet tournait bien, il a un bon fichier clientèle. Il participe activement à la vie associative local.

Mme Heusèle et son mari faisait chambre à part depuis 25 ans.
 
Il a un frère, Christian. Autrefois attaché commercial d’un journal gratuit à Amiens (Somme), cet homme de 67 ans avait été interpellé en janvier 1987, après le détournement de 60 000 francs de chèques émis par des clients.

Même s'il n'est pas encarté, Mr Heusèle est passionnée par la chose politique.
 Autrefois sympathisant du Centre national des indépendants (CNI), puis de Philippe de Villiers, Jacques Heusèle avait été le trésorier de Denise Bocquillet, candidate UDF, puis MoDem, aux élections cantonales et législatives de 2004 et 2007, aujourd’hui adjointe au maire d’Arras.
« Il m'en parlait peu. Mais aux élections municipales, il avait été furieux de ne pas être sur la liste des candidats, surtout après tout ce que j'ai fait pour eux », s'était-il plaint auprès de son épouse. (Source : "Le Parisien" du 23 avril 2012)
« Il n’a jamais versé quoi que ce soit et il n’a jamais participé financièrement aux campagnes », a assuré Denise Bocquillet aux policiers lillois, le 25 janvier 2011. (Source : "Le Parisien" du 29 janvier 2013)

Il appartient au Rotary Club d'Arras, dont il a été le président pendant un an. Il participe au moins hebdomadairement aux réunion du cercle. Les membres du Club en parle encore comme d'un homme irréprochable, intelligent, serviable et au dessus de tout soupçon. 

Suite à un commentaire du juge à l'avocat de la famille, Maitre Bernard Mery, il y a une forte probabilité que Jacques Heusèle soit membre ou proche de la Franc-maçonnerie. « Pour moi, il est évident que la franc-maçonnerie a fait pression sur les juges. Dans le cas Heusèle, on est en plein dans les réseaux et ce qui me révolte, c’est qu’on ne saura peut-être jamais la vérité. » (Source : "La Voix du Nord" du 26 mars 2012)

Des détails curieux


A leur domicile, la famille ne pouvait sous aucun prétexte entrer dans le bureau du père. Mme Heusèle s'est vu très souvent fermer la porte au nez.

Jacques Heusèle avait prix une boite postale pour tout le courrier de la famille. Rien n'arrivait directement à leur maison. Lorsque la femme ou ses enfants recevait une lettre, elle avait déjà été ouverte et lu par le mari. « Mon mari me disait que c'était plus simple de tout faire envoyer au bureau », se souvient Nicole. (Source : "Le Parisien" du 23 avril 2012). "Tout le courrier de la famille arrivait dans une boîte postale qu'il relevait, se souvient-elle. Et Jacques se mettait en colère si, par mégarde, le facteur délivrait une lettre à la maison." (Source : "L'Express" du 30 juin 2012).

La famille avait interdiction de se rendre à l'agence le lundi matin. Plus tard il découvriront une ligne téléphonique secrète cachée dans un des tiroirs, dont même la secrétaire de l'assureur n'avait pas connaissance, et qui sonne tous les lundi matin. Lorsque la femme décroche, elle n'entend qu'un souffle et personne ne parle. La ligne a été ouverte en 2005. La femme a découvert cette ligne en essayant un numéro trouvé dans son carnet. Le téléphone a continué de sonner les lundi matin jusqu'à ce que la ligne soit coupée, fin août, début septembre 2009.

En plus de l'agenda retrouvé sur le cadavre, la famille en a découvert l'été suivant 17 autres une l'armoire au premier étage de l'agence. Le second fils Arnaud commencera à les étudier.

La montre retrouvé sur le cadavre est arrêtée à la date du 21, soit 4 jours après sa disparition (3 jours après la découverte de sa voiture en Belgique).

Le père de famille avait soit-disant coupé les ponts avec son frère, Christian, depuis sa sorti de prison pour malversation. On a découvert depuis qu'il se rendait régulièrement depuis au moins un an à .... la ville où est domicilié son frère.
L' avocat est le lendemain même sur place à l'agence. Il récupérera certains documents dont un carnet de compte qu'on ne retrouvera jamais. "J'ai pris trois carnets, surtout ne le dit pas à la police". Lorsque Mme Heusèle voudra les récupérer 6 mois plus tard, il lui rendra 7 carnets.

Le 25 novembre 2008, l’avocat Me André Sipp, un ami de Jacques au Rotary Club, emporte trois carnets contenant sa comptabilité occulte. Il dira lui avoir restitué depuis et avoir agi dans son intérêt pour que les carnets ne tombent pas entre les mains de sa compagnie. 

Pourquoi parcourir 150 Km en voiture pour se suicider ? Pourquoi mettre un haltère dans son sac avant de se jeter à l'eau quand on ne sait pas nager ? Les murs de la société suffisait amplement pour éponger les dettes. Il pouvait vendre les murs du bureau, il avait encore une porte de sortie alors pourquoi se jeter dans un fleuve à quelques mois de la retraite ?

Les agendas "codés"


La famille dispose aujourd'hui de 17 agendas noirs que Jacques Heustèle a précieusement conservé depuis 15 ans. Les anotations sont écrites en pattes de mouches, presque illisibles et souvent raturées.



On y découvre que depuis 2005, l'assureur tournait en voiture entre Lille, Paris et la Belgique.

On y trouve une quarantaine de prénoms féminins, accompagnés de mentions telles que "bracelets", "chaînes", "photos", "casting" ou... "haltères". Quelques noms reviennent souvent: "Alex", "Constance", "Mathilde", "Clémence" et "Christian" (le prénom du frère de la victime), ainsi que des noms codés comme "Clinton".

Une nationalité est parfois précisée - allemande, belge ou néerlandaise. L'âge aussi, dans les carnets antérieurs à 2000 - entre 10 et 14 ans. 

Enfin, les agendas ont appris que la victime voyait régulièrement son frère, Christian, alors que l’assureur affirmait à sa famille qu’il ne le fréquentait plus depuis une vingtaine d’années.

Les manquements de l'enquête


1. La police belge n'a pas fait de relevé d'empreinte à l'intérieur du véhicule.

2. La police n'a pas fait de recherche ni sur le téléphone retrouvé sur le corps, ni sur la ligne cachée dans le bureau.

3. Les SMS qui ont été envoyés et reçu le jour de sa disparition n'ont pas été analysés.

4. Les carnets ne sont toujours pas exploités par la justice.

La procédure judiciaire


ARRAS. Fin 2008.
La famille dépose sa première plainte contre X pour abus de confiance aggravée au TGI d'Arras. Elle prend pour avocat un ami de la famille, membre lui aussi du Rotary Club.  Il lui dira : "Tu vends, tu rembourses et tu te tais pour protéger la réputation de Jacques" (source : Patricia Jolly. "Le Monde" du 23 juillet 2012). Elle le rapporte, en pleures, au policiers d'Arras.

CHARLEROI. Fin 2OO8.
Le tribunal de Charleroi conclût au suicide de Jacques Heusèle. Le corps est remis aux autorités française sans autopsie.

BÉTHUNE. Printemps 2010.
Une information judiciaire contre X pour chantage et assassinat est ouverte. Elle sera classée sans suite en avril par le ministère public. L'avocat fait des demandes d'actes : autopsie, téléphones, ordinateurs professionnels, comptes bancaires. La première juge d'instruction nommée justifie son refus par l'enquête, en cours. les plaignants se constituent partie civile auprès du doyen des juges de Béthune. Une consignation de 4000 euros sera fixée.
La famille se rapproche de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai. 

Novembre 2010.
Le dossier atterrit sur le bureau d'une nouvelle juge. Elle ordonne une autopsie qui nesera pratiquée que le 11 mars 2011.

Janvier 2011.
Le résultat conforte les doutes de la famille: "La faible concentration en diatomées [NDLR: microalgues présentes dans tous les milieux aquatiques] dans le tissu pulmonaire [...] ne [permet] pas de poser le diagnostic de noyade avec certitude", conclut le rapport du professeur Bertrand Ludes, spécialiste du sujet et patron de l'institut médico-légal de Strasbourg. En outre on découvrira dans les organes 0,2g d'alcool et ce 3 ans après le décès.

Février 2012.
La famille obtient que les experts de la police scientifique (OPJ de Lille) dissèquent le téléphone portable du défunt, repêché avec le corps. Le disque dur de l'ordinateur de l'agence est également en cours d'examen. A la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille, on confirme que "le magistrat instructeur a demandé un complément d'enquête". Les fameux agendas, notamment, sont "en cours d'exploitation". (Source : "L'Express" du 30 juin 2012).

27 novembre 2012.
Invités de l'émission "l'heure du Crime" en partenariat avec le Parisien, animée par Jacques Pradel, Maitre Mery et Nicole Heusèle nous apprennent que le dossier est toujours vu comme un suicide par la justice. Les analyse des blessures pour savoir si elles sont post-mortem ou pas est toujours refusé par la justice.
A l'heure actuelle, 4 juges d’instruction qui se sont succédé dans l’enquête sur la mort de Jacques Heusèle.

Affaire Heusèle : Les médias



TF1 : Sept à Huit. Diffusé le 9 février 2013.



Double vie.
Depuis plus de quatre ans, Nicole Heusèle n'a qu'un but : comprendre pourquoi son mari est mort. Jacques Heusèle n'avait pas 60 ans quand il a été retrouvé noyé en janvier 2009. La justice penche pour un suicide. Mais sa femme est persuadée qu'on l'a assassiné. Car la veuve a découvert que son mari, un notable, membre du Rotary club, au quotidien bien rangé, menait une ahurissante double vie : dans le plus grand secret, il dépensait de fortes sommes d'argent dont elle ignore la destination. Il manipulait les comptes de son agence d'assurance, détournait les économies familiales. Trois cents mille euros en tout. Surtout, ses agendas regorgent de prénoms féminins, d'allusions pornographiques, et de traces de mystérieux voyages en Belgique. Des indices d'une vie sexuelle cachée.
La famille Heusèle est désormais persuadée que Jacques était mêlé à une affaire criminelle. Etait-il impliqué dans des réseaux de prostitution ? Quelqu'un le menaçait-il de révéler sa double-vie ? Paul Labrosse et Emmanuel Belloc retracent le combat d'une épouse qui cherche à comprendre qui était vraiment son mari.



RTL : L'Heure du Crime. Enregistré le27 novembre 2012.

Jacques Pradel reçoit comme invités de l'émission "l'heure du Crime" en partenariat avec le Parisien,  Maitre Mery et Nicole Heusèle.


13ème RUE : Les faits Karl Zéro. Diffusé le 1 mars 2013.

Le mystère de l'assureur.
Qui était vraiment Jacques Heusèle, ce notable arrageois apparemment sans histoires retrouvé mort en janvier 2009 dans la Sambre ? Le journaliste Karl Zéro tente de percer le mystère autour du suicide de ce père de famille en apparence respectable, agent d'assurances prospère qui menait en réalité une double vie, à l'abri du regard de ses proches. Existence parallèle, multiplication de prêts à la consommation ou encore recours à des réseaux de prostituées : ce n'est qu'après sa mort que la femme et les enfants de Jacques Heusèle, allant de découverte en découverte, ont compris qui il était vraiment.



DIRECT8 :Présumé innocent. Diffusé le 8 mars 2013.

La mort de l'assureur aux vies cachées.
Quatre ans après le décès de Jacques Heusèle, une assureur retrouvé mort dans une rivière en Belgique, sa famille se bat pour connaître la vérité.